L’argent est souvent tabou dans nos couples. Les gens tombent en amour, ils se lancent tête première dans leurs relations. Souvent, les considérations économiques sont laissées de côté. Est-ce que parler d’argent tue la magie amoureuse ? Certains pensent que oui. Pourtant, les finances sont incontournables dans nos relations. L’argent n’est-il pas une des principales causes de divorce ?
Quelles attitudes devrions-nous avoir face à nos finances ?
Une attitude ouverte et franche est préférable. Il n’est pas déplacé de parler d’argent au sein de son couple. Il est même bénéfique de le faire très tôt, pour évaluer votre compatibilité financière. Parler de vos préférences, de vos ambitions, de vos rêves et de votre relation avec l’argent. Posez-vous certaines questions avant, pour éviter les problèmes après. Votre conjoint est-il prêt de ses sous ? Au contraire, est-il dépensier ? Qu’en est-il de vous ? Avez-vous la dépense facile ? Toutes ces questions vont servir à vous connaître financièrement et à évaluer si votre prétendant est une bonne décision économique et sentimentale.
Le grand oublié : le pointage de crédit !
Un autre élément qui a une grosse incidence sur votre vie de couple est vos antécédents personnels en matière de crédit. Votre pointage de crédit est-il élevé ou très bas ? Avez-vous fait des erreurs dans le passé qui apparaissent toujours à votre bureau de crédit ? Le crédit joue un rôle prépondérant dans nos vies. Il est donc opportun que les deux membres du couple vérifient leurs dossiers et leurs pointages de crédits respectifs. Pourquoi ? Parce que vous ne voulez pas laisser votre banquier ou votre courtier immobilier divulguer la mauvaise nouvelle. Habituellement, notre partenaire s’attend à ce que cela vienne de nous.
Après avoir fait le saut, comment partager les dépenses ?
Le compte conjoint est l’outil financier le plus populaire chez les couples. À vrai dire, il est utilisé par 55 % des couples. Ceci dit, le compte conjoint n’est que le contenant. Comment répartir son contenu ? Comment fait-on le partage des dépenses ? Pour faciliter le tout, nous regroupons la gestion des dépenses de couple en trois grandes familles : le guichet unique, le 50-50 et la proportionnelle.
Le guichet unique
Cette méthode de partage sous-entend un compte unique ou toutes les transactions sont effectuées. Les revenus d’emploi sont déposés dans ce compte et l’ensemble des factures sont payées à partir de celui-ci. Cette méthode est très répandue chez les couples mariés. Elle implique aussi une transparence complète et une confiance totale entre les parties. Chaque individu doit donc aviser l’autre lorsqu’une dépense est effectuée.
Le 50-50
Chacun possède son compte et transfère au compte conjoint sa proportion des dépenses communes. En fait, toutes les dépenses sont payées moitié-moitié, indépendamment des revenus de chacun. Donc chacun des individus paie 50 % de l’hypothèque ou du loyer, 50 % des frais d’électricité, de câble, d’assurance et autres frais fixes. Bien que cette méthode semble équitable à première vue, elle désavantage l’individu qui gagne le moins dans le couple. Il ne fait pas 50 % des revenus, mais est responsable de 50 % des dépenses.
La proportionnelle
Chacun possède son compte et dans le compte conjoint, on répartit le paiement des dépenses, en fonction des salaires de chacun. Si un des époux fait plus, il paie plus. En fin de compte, le paiement se fait donc en fonction des revenus. Au niveau mathématique, c’est la méthode la plus équitable. Est-ce qu’elle convient à votre couple ? La question se pose.
Votre partage selon vos valeurs
En conclusion, il n’y a pas de méthode de répartition parfaite. Chaque couple choisit donc une méthode de partage basée sur ses valeurs propres. Il faut cependant bien comprendre les conséquences de ses choix et l’impact sur chacun des individus qui forment le couple. De plus, étant donné l’impact potentiel des finances sur la vie de notre union, il est fondamental d’en parler ouvertement, et de considérer cet élément avant même la formation de ce couple. Ne vaut-il pas mieux prévenir que guérir, même après le coup de foudre ?